Charges pour un freelance

Ce qu’il faut savoir sur les charges freelance avant se lancer

Comme pour n’importe quelle activité professionnelle en tant qu’indépendant, un travailleur en freelance doit générer un chiffre d’affaires suffisant afin d’être en mesure de régler ses charges freelance et de dégager une rémunération attractive.

Les charges freelance sont nombreuses et représentent des dépenses importantes pour les travailleurs indépendants, quel que soit le statut juridique choisi pour exercer leur activité.

Découvrez tout ce qu’il faut savoir concernant les charges freelances, des cotisations sociales à payer en micro-entreprise à l’impact de la TVA sur le chiffre d’affaires d’un freelance.

Qu’est-ce que les charges freelance ?

Une charge est une notion de comptabilité correspondant à une dépense qui crée une diminution du résultat du freelance. Cette notion est généralement utilisée en symétrie avec les produits, qui correspondent aux prestations qui augmentent le résultat du freelance.

Afin de connaître le résultat de votre activité en tant que freelance, vous devez soustraire le montant de vos charges freelance à la somme totale de vos produits. Autrement dit, il est très important en tant que freelance de faire la différence entre ce que vous facturez et votre bénéfice net afin de déterminer votre rémunération.

Parmi les charges freelance les plus couramment payées par les travailleurs, nous pouvons citer :

  • les frais de fonctionnement ;
  • les salaires ;
  • les cotisations sociales ;
  • les impôts ;
  • etc.

Bien qu’un travailleur freelance puisse mieux gagner sa vie qu’un salarié, il est important de noter que les charges freelance sont très importantes. Le montant des charges freelances varie fortement en fonction de votre activité, de la forme juridique choisie ainsi que des frais professionnels indispensables au bon déroulement de vos activités.

Quelles sont les charges en freelance ?

Que vous décidiez de vous lancer en tant que freelance avec le statut de micro-entreprise ou en société commerciale, vous devez tenir compte de plusieurs types de charges freelance.

On distingue trois grandes catégories principales de charges freelance : les frais professionnels et les charges de fonctionnement, les cotisations sociales et les charges fiscales.

Les frais professionnels et les charges de fonctionnement

Les frais professionnels correspondent à l’ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation de vos prestations et directement liées à votre activité.

La plupart des travailleurs freelances évoluent dans un secteur d’activité qui fournit des services à des tiers. L’avantage principal est que les frais professionnels à prévoir sont nettement inférieurs par rapport à ceux d’une activité de fourniture de produits.

Les charges freelance les plus courantes pour la réalisation de services sont les frais de déplacement pour se rendre chez les entreprises clientes ou les dépenses en matériel bureautique et informatique (ordinateur, logiciel, papier, encre, etc.).

Des charges freelance de fonctionnement, qui ne sont pas directement liées à la réalisation de vos services, sont également indispensables pour assurer le bon fonctionnement de votre activité. Parmi ces charges freelance, nous pouvons par exemple citer :

  • les loyers ;
  • les frais de communication et de publicité ;
  • l’eau, le gaz et l’électricité ;
  • les honoraires d’un comptable ;
  • les dépenses pour les abonnements téléphonique et internet ;
  • les assurances ;
  • les frais bancaires ;
  • etc.

Les cotisations sociales

Les cotisations sociales, également appelées charges sociales, correspondent au montant que vous devez payer afin de bénéficier de la protection du système social français.

Autrement dit, ce sont ces charges freelance qui vous permettent notamment de bénéficier d’indemnités journalières en cas d’arrêt de travail causé par une maladie ou par un accident. Elles entrent également en compte pour le calcul de votre retraite et pour le versement d’allocations familiales.

Les charges fiscales

Les charges fiscales correspondent à l’ensemble des impôts dont vous êtes redevable auprès de l’administration fiscale. En fonction de votre activité et du statut juridique que vous avez choisi, vous pouvez être amené à devoir payer :

  • la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ;
  • l’impôt sur le revenu (IR) ;
  • l’impôt sur les sociétés (IS).

Comment calculer les charges freelance ?

Le calcul de vos charges freelance varie en fonction du statut juridique que vous avez choisi pour exercer votre activité. En France, les trois principaux statuts privilégiés par les travailleurs freelances sont : la micro-entreprise, la SASU et l’EURL.

Le calcul des charges freelance avec le statut de micro-entreprise

Le statut de micro-entreprise, également appelé statut micro-entrepreneur, est le statut préféré des travailleurs freelances en France. Il convient parfaitement pour les activités qui n’exigent que très peu d’investissements de départ et de frais de fonctionnement. En outre, les démarches administratives et comptables sont nettement moins contraignantes que pour les autres statuts juridiques.

Les charges sociales en micro-entreprise

En choisissant le statut de micro-entreprise pour exercer votre activité, le montant des charges freelance sociales à payer à l’URSSAF (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) est égal à 22 % de votre chiffre d’affaires annuel pour de la prestation de services. En revanche, le taux s’élève à 12,5 % pour les activités de production.

Par exemple, si vous réalisez un chiffre d’affaires de 80 000 euros en tant que freelance dans l’informatique, vous serez soumis au taux de 22 % et devrez payer 17 600 euros de cotisations sociales.

Vous pouvez choisir de payer ces cotisations mensuellement ou trimestriellement en tant que micro-entreprise.

Les charges fiscales en micro-entreprise

Au niveau de la fiscalité, vous pouvez choisir entre deux systèmes d’imposition :

l’impôt sur le revenu – est le régime d’imposition classique qui consiste à prélever l’impôt sur votre chiffre d’affaires annuel selon un barème progressif. Notez qu’en optant pour ce régime, vous avez la possibilité de réduire votre base imposable par le biais d’un abattement avec un taux compris entre 34 et 71 %.

le versement forfaitaire libératoire – est un régime qui vous permet de payer vos impôts au même moment que votre déclaration mensuelle ou trimestrielle de vos revenus. Notez que ce régime n’est disponible que pour les travailleurs freelances qui ont un revenu fiscal de référence (RFR) inférieur à 25 710 euros lorsqu’ils vivent seuls et 51 420 euros s’ils vivent en couple.

Le calcul des charges freelance avec le statut SASU

Le statut juridique SASU (société par actions simplifiée unipersonnelle) comprend également de nombreux avantages pour les travailleurs freelances. En effet, vous pouvez créer une SASU en tant qu’associé unique et il n’existe pas de montant minimum obligatoire pour le capital de départ. De plus, vous jouissez d’une très grande flexibilité en matière de fonctionnement et d’organisation.

Les charges sociales avec le statut SASU

Avec le statut de SASU, vous êtes considéré comme étant un assimilé salarié. Vous ne devez payer des charges freelance sociales que lorsque vous vous rémunérez au titre de votre mandat social. Le montant de vos cotisations sociales est d’environ 75 % de la rémunération que vous vous versez.

Par exemple, si votre SASU réalise un chiffre d’affaires de 120 000 euros et que vous vous versez un salaire de 30 000 euros, vous devrez payer 22 500 euros de charges sociales.

Les charges fiscales avec le statut SASU

En choisissant d’exercer votre activité sous le régime juridique de SASU, les bénéfices de votre entreprise sont soumis par défaut à l’impôt sur les sociétés. Autrement dit, vous n’êtes pas personnellement imposé sur les bénéfices réalisés par votre entreprise.

Vous avez cependant la possibilité d’opter pour le régime fiscal des sociétés de personne (l’impôt sur le revenu) pour une durée de cinq ans maximum. Cela vous permet d’être imposé personnellement sur les bénéfices réalisés par votre entreprise.

Le calcul des charges freelance avec le statut EURL

Le statut juridique EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est également apprécié par les travailleurs freelances pour plusieurs raisons. Le premier avantage de ce statut est que vos patrimoines professionnel et personnel sont entièrement séparés. Vous pouvez ainsi protéger vos biens personnels en cas de faillite. En outre, les charges freelance sont moins importantes en EURL qu’en SASU.

Les charges sociales en EURL

Si vous optez pour le statut juridique EURL pour exercer votre activité de freelance, vous êtes soumis au régime des travailleurs non-salariés (TNS) et dépendez de la sécurité sociale des indépendants (SSI).

Le montant de vos charges freelance sociales est de 45 % des revenus professionnels que vous vous êtes distribués en tant que gérant de l’EURL.

Les charges fiscales en EURL

En EURL, les bénéfices de votre entreprise sont automatiquement soumis à l’impôt sur le revenu. Vous pouvez cependant faire le choix d’opter pour l’impôt sur les sociétés.

L’impact de la TVA sur les charges freelance

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) peut être considérée comme une charge freelance pour les professionnels qui ne sont pas soumis au régime réel de la TVA. En effet, ces derniers n’ont pas la possibilité de récupérer la TVA lorsqu’ils règlent des dépenses liées à leur activité.

En revanche, les freelances qui sont soumis au régime de la TVA doivent être prudents et s’assurer de disposer des liquidités nécessaires pour restituer la TVA prélevée auprès de leurs clients dans les délais fixés par l’administration fiscale.

En France, le taux normal de la TVA est fixé à 20 % pour la plupart des prestations de services et des ventes de biens. Certains produits et services spécifiques sont soumis à des taux inférieurs.

Si vous débutez votre activité et sous condition d’avoir un chiffre d’affaires annuel inférieur à 34 400 euros, vous êtes exonéré de la TVA.

L’importance du chiffre d’affaires HT et TTC

Lorsque vous rédigez une facture pour une mission réalisée chez l’un de vos clients, vous devez mentionner le prix hors taxes (HT) et le prix toutes taxes comprises (TTC).

Au moment de calculer votre chiffre d’affaires, vous devez bien différencier votre chiffre d’affaires HT et votre chiffre d’affaires TTC. Votre chiffre d’affaires TTC ne correspond pas au montant que vous percevez réellement, car une partie de ce montant est constituée par la TVA que vous devez restituer au trésor public.

Par exemple, si vous êtes soumis au régime de la TVA et que vous facturez 400 euros à un client, vous ne conservez en réalité que 320 euros. Les 80 euros correspondent à la TVA à reverser à l’État.

0 Shares:
Ne Manquez Pas