Infographie Mars 2024 (Source : LeHibou)
En cette journée internationale des droits des femmes, nous avons voulu mettre en avant la place des femmes freelances dans le domaine de l’IT. C’est en effet un secteur où leur représentation est limitée. Toutefois, elles arrivent à s’imposer de plus en plus au fil des ans.
La place des femmes freelances : une proportion qui croît lentement mais sûrement
Entre 2018 et 2023, le nombre de femmes inscrites sur la plateforme LeHibou a connu une hausse de 5%, passant ainsi d’une part de 9% à 14%. Ces chiffres semblent bien faibles en comparaison à la croissance sans précédent dans le secteur de la technologie. Ce dernier possède un marché estimé à 65 milliards d’euros en 2023.
Cette différence s’explique notamment par le fait que ce domaine reste toujours à majorité masculine. Et ceci ne date pas d’hier, mais depuis les années 80. C’est ce que constate Nathalie Gay, 64 ans et plus de 40 ans d’expérience dans l’IT : « Dans les années 80, les femmes étaient beaucoup plus représentées dans les métiers de l’IT. Il y a eu un basculement durant cette décennie, quand l’informatique est devenue un produit grand public ».
Toutefois, cette montée de la place des femmes freelances dans le domaine de l’IT reste certes modeste, mais laisse présager une proportion plus importante dans le futur.
La place des femmes freelances dans l’IT : vers une égalité salariale ?
Le top 5 des métiers exercés par les femmes en freelance dans l’IT sont les suivants :
- Cheffe de projet MOA
- Product Owner
- Consultante AMOA
- Cheffe de projet IA
- Business Analyst
Pour 3 de ces métiers, le TJM (Taux Journalier Moyen) est identique à celui des hommes.
En moyenne, l’écart de TJM moyen ne dépasse pas 7 euros, soit 1,3% du salaire. Ces chiffres témoigneraient-ils d’une lueur d’espoir vers une égalité de salaire entre les genres en freelance ?
Pour les femmes en freelance, des priorités sur le choix des missions et l’équilibre vie pro/perso
75% des femmes freelances placent le choix des missions comme l’une des principales sources de motivation au freelancing. De même, 61% placent l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle comme une priorité.
La rémunération ne vient qu’en troisième critère pour les femmes. Chez les hommes, elle constitue le premier choix. Pour ces derniers, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ne vient qu’en 4e position.
Ces différences de priorités entre les genres dans le secteur du freelancing témoignent de l’importance de comprendre et d’adapter les besoins de chacun pour rendre le travail indépendant encore plus inclusif et plus égalitaire.
Ainsi, la place des femmes freelances dans le secteur de l’IT promet d’être de plus en plus importante au fil des années, ce qui laisse présager une meilleure parité du secteur. De plus, le freelancing dans la tech semble être une porte d’entrée à l’égalité salariale. LeHibou soutient cette cause et l’encourage dans ses missions au quotidien.
Toutefois, il est important de garder en tête que LeHibou n’intervient qu’à la fin du processus. En effet, les disparités dans les choix d’orientation existent toujours entre les genres. En 2021, selon une étude menée par Epitech et Ipsos, 37% des filles envisagent des études en école d’informatique ou d’ingénieur. Cette proportion est de 66% chez les garçons. Le problème de la parité dans le secteur de l’IT doit donc être pris en compte dès le lycée.
